
Synthèse
- Après la forte progression des marchés actions en 2024, nos investisseurs estiment que les opportunités restent attractives mais pas exceptionnelles. Dans ce contexte, ils maintiennent une allocation en actions conforme à leur niveau d’exposition habituel. Nous préconisons un rééquilibrage des portefeuilles dans une logique de diversification, en délaissant quelque peu les grands gagnants de la dernière décennie et en privilégiant des titres individuels prometteurs que nous avons identifiés sur les différents marchés.
- L’année 2025 s’annonce favorable en matière de bénéfices. Comme souvent, c’est aux États-Unis que la croissance sera la plus soutenue, mais les bénéfices devraient selon nous augmenter sur tous les grands marchés. Par ailleurs, par rapport à l’année dernière, marquée par une domination du secteur technologique, la croissance des bénéfices devrait accélérer dans un nombre accru de secteurs en 2025. En raison des valorisations élevées de nombreuses valeurs technologiques et des craintes suscitées par les incertitudes persistantes concernant la trajectoire de l’inflation, des taux d’intérêt, des politiques commerciales et des droits de douane, la plupart de nos investisseurs adoptent désormais une position plus neutre à l’égard des perspectives de marché.
- Nombre d’entre eux plaident toujours en faveur des valeurs plus défensives, des titres de très bonne qualité et des actions de type value. Le débat sur les perspectives de l’intelligence artificielle (IA) se poursuit. La plupart des membres de notre équipe sont optimistes quant aux fondamentaux, mais se montrent plus prudents face aux valorisations actuelles.
Bilan des derniers mois
Après trois années marquées par une croissance plutôt atone des bénéfices, en particulier en dehors des États-Unis, notre équipe de recherche entrevoit une embellie pour 2025. Nous pensons que les bénéfices vont augmenter de 12 %, et ce dans les principaux secteurs et dans toutes les régions. Comme lors des 15 dernières années, c’est aux États-Unis que la croissance sera la plus soutenue (+14 %) et la plus généralisée sur le plan sectoriel.
Une année favorable se profile en matière de bénéfices.
Nous pensons que les bénéfices vont augmenter dans les 16 secteurs couverts par notre recherche et que l’écart de croissance des bénéfices entre les « 7 Magnifiques » et les autres valeurs va se résorber, de plus de 30 % l’année dernière à environ 13 % en 2025 (Graphique 1). Les 493 autres valeurs de l’indice de référence S&P 500 (en excluant les « 7 Magnifiques ») ont vu leurs bénéfices croître de seulement 3 % en 2024, mais la situation est en train d’évoluer. En 2025, les performances des marchés seront alimentées par la disparition totale des conditions quasi-récessionnistes dans une grande partie du secteur industriel, par la vigueur persistante des bénéfices du secteur financier et par l’absence de pertes exceptionnelles dans le secteur de la santé.
Cela n’empêchera pas les grands gagnants de continuer à tirer leur épingle du jeu, un thème dominant sur le marché actions américain depuis une quinzaine d’années.
Dans nos recherches, la dynamique des fondamentaux devrait se poursuivre, mais la prudence s’impose de plus en plus quant aux prix que nous payons. Le Japon présente également de bonnes perspectives car les réformes des entreprises favorisent les rachats d’actions, les dividendes ainsi que des campagnes d’activisme actionnarial. L’année devrait également être meilleure en Europe, même si la croissance devrait y être plus lente qu’aux États-Unis ou au Japon. La Chine reste le talon d’Achille de l’économie mondiale. Les signes de réaccélération de l’économie domestique sont rares et le secteur immobilier, toujours en berne, continue à peser lourdement sur la consommation et les finances des collectivités locales.
Dans l’ensemble, nous anticipons en 2025 une embellie des fondamentaux des entreprises aux États-Unis et dans le reste du monde. Quel est le degré de précision de nos prévisions ? Depuis maintenant 40 ans que nous formulons ces prévisions, elles ressortent en moyenne à quelques points de pourcentage du résultat réel. Les exceptions, qui peuvent être importantes, se produisent lors des années de récession.
S’il s’agit naturellement du principal risque menaçant nos perspectives, il est aujourd’hui modeste grâce à la vigueur de la croissance économique et au point haut atteint par les taux d’intérêt. Comme toujours, nous allons nous appuyer sur le dialogue régulier que nous entretenons avec près de 3 000 entreprises dans le monde et sur notre approche bottom-up (plutôt que de tenter d’établir prévisions macroéconomiques) pour suivre de près l’évolution des perspectives bénéficiaires au cours de l’année.
Le momentum s’accélère dans le monde entier
Notre analyse des performances de marché sur l’année écoulée montre que, dans toutes les régions, c’est le facteur « momentum » qui a eu l’influence la plus forte sur les performances boursières : pour preuve, ce sont les entreprises bénéficiant d’une solide trajectoire en matière de rentabilité qui ont enregistré les plus fortes progressions depuis 2007. Outre les valeurs habituelles du secteur technologique, de nombreuses valeurs financières, tant aux États-Unis qu’à l’international, bénéficient d’une solide dynamique en termes de bénéfices et de cours de bourse. Mais sur d’autres aspects, le marché actions américain est très différent.
Le facteur « value » n’a généré que des performances modestes en 2024, mais s’est bien comporté en Europe, au Japon et dans les pays émergents (Graphique 2).
Compte tenu des bonnes performances du facteur value sur les marchés internationaux, notre indicateur relatif aux écarts de valorisation (l’écart entre les actions les plus et les moins valorisées) n’a cessé de diminuer ces trois dernières années. Il reste toutefois élevé par rapport aux tendances à long terme, puisqu’il se situe dans le 85ème centile sur un plan historique.
Néanmoins, le marché américain se distingue à d’autres égards, avec une croissance des bénéfices plus soutenue, une augmentation plus marquée des multiples de valorisation et un niveau de concentration inédit depuis les années 1960, le tout sous l’effet des résultats solides et à des anticipations élevées des plus grandes entreprises. Pour nos investisseurs internationaux, de nombreuses raisons plaident en faveur d’une pondération élevée des États-Unis dans les portefeuilles. Selon eux, une fois les cours des actions ajustés de la qualité des bénéfices (plus élevée aux États-Unis) et des différences dans la composition sectorielle (plus favorable aux États-Unis), les valorisations des autres marchés ne semblent pas aussi bon marché.
Le facteur « value » porte ses fruits en Europe
Le sentiment est globalement très négatif à l’égard de l’Europe, compte tenu de l’atonie de la croissance économique de la région, des incertitudes politiques et de la frustration des investisseurs face à la sous-performance persistante du marché européen par rapport à son homologue américain. Mais comme nous l’avons vu, ce consensus est largement reflété par une généreuse décote de valorisation.
Parallèlement, nous anticipons un pic des bénéfices en 2025. Bien que de nombreuses grandes valeurs de croissance européennes aient déçu ces derniers temps, l’actualité est bien meilleure pour d’autres styles de gestion et secteurs. Par exemple, les valeurs bancaires européennes ont gagné plus de 200 % en dollars américains depuis l’annonce, le 9 novembre 2020, de la fiabilité du vaccin contre la COVID (le « lundi Pfizer »). Les banques européennes ont bénéficié d’une augmentation de leurs bénéfices et, surtout, de cours de bourse initiaux très bas après la décennie déprimante qui a suivi la crise financière mondiale.
Le facteur « value » porte à nouveau ses fruits en Europe. En effet, sur l’ensemble des marchés internationaux développés, le style « value » surperforme le style « growth » de 26 % sur les trois dernières années. Nos adeptes de la gestion « value » ont conservé en portefeuille leurs valeurs les plus performantes, car les bénéfices ont suivi l’évolution des cours de bourse, et ils anticipent de nouveaux gains cette année.
L’illustration 3 présente les opinions des membres de notre équipe. Nombre d’entre eux préfèrent se renforcer sur les valeurs défensives et de bonne qualité et restent sceptiques quant à l’engouement suscité par l’IA.
Construire des portefeuilles actions plus robustes avec J.P. Morgan Asset Management
Notre expertise des marchés actions repose sur des ressources considérables dans l’ensemble des régions et des secteurs, et sur notre engagement à encourager les meilleurs talents. Générer une performance régulière est au cœur de toutes nos préoccupations.
Une gestion active axée sur les résultats :
- Nous bénéficions de l’expertise locale et des ressources considérables de notre équipe mondialement intégrée composée de professionnels aguerris de la gestion actions.
- Nous possédons une vision plus large des marchés actions grâce à nos perspectives macroéconomiques et de marché opportunes, et nous nous appuyons sur nos outils internes d’analyse des portefeuilles et des actions.
- Nous investissons dans une gamme étendue de stratégies actions gérées de manière active, couvrant ainsi de multiples styles de gestion et zones géographiques.
- Nous collaborons avec l’une des sociétés de gestion actions les plus importantes au monde et nous bénéficions de notre long historique en matière d’innovation et de performance.