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Les accords commerciaux récents qui fixent des droits de douane de plus de 15 % suggèrent que l’administration américaine semble déterminée à maintenir des barrières commerciales élevées.

Durant les six premiers mois de la deuxième administration Trump, des droits de douane ont été annoncés, suspendus, puis réimposés, souvent dans le cadre de nouveaux accords commerciaux avec les partenaires des États-Unis. Ces annonces fréquentes ont accru la volatilité sur les marchés boursiers, obligataires et des devises. Bien que les droits de douane américains soient inférieurs à ceux annoncés le jour du « Liberation Day », leur taux effectif reste historiquement élevé.

État actuel de la situation

Les États-Unis ont imposé un ensemble de droits de douane spécifiques par pays et par secteur au cours des derniers mois.

En effet, ces derniers appliquent des droits de douane qui se divisent en trois catégories principales selon les pays. Premièrement, certains pays ont signé des accords commerciaux avec les États-Unis pour éviter des droits de douane réciproques plus élevés. Cela inclut des partenaires commerciaux clés des États-Unis comme l'Union européenne, le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam. Ces accords fixent généralement des droits de douane américains entre 15 % et 20 %, avec certaines exceptions, incluant des taux plus élevés ou des exemptions pour certains produits. En échange, ces pays s'engagent à réduire leurs droits de douane sur les produits américains et, parfois, à investir davantage, bien que ces engagements soient souvent vagues. Le Royaume-Uni a également signé un accord en mai, établissant des droits de douane de 10 %.

Même si les négociations avec les États-Unis se poursuivent, un deuxième groupe de pays a été soumis à des droits de douane plus élevés.

Ce groupe inclus le Canada et le Mexique (bien que les exportations ne soient pas visées par l’accord commercial États-Unis-Mexique-Canada), ainsi que la Suisse, l’Inde et Taïwan. Ces pays se voient imposés des droits de douane allant de 20 % à 50%, avec le Mexique ayant obtenu un sursis de 90 jours pour leur mise en œuvre, et l'Inde étant menacée d'un taux plus élevé. Les négociations entre la Chine et les États-Unis se poursuivent, après une période de tensions tarifaires suivie d'une suspension des droits de douane majorés.

Enfin, un troisième groupe de pays, souvent des économies plus faibles, est actuellement soumis à un tarif de base de 10 %, avec un risque d'augmentation à l'avenir. C’est le cas notamment de la Thaïlande, de l’Afrique du Sud et de l’Arabie saoudite. La Russie, elle, n’est actuellement soumise à aucun droit de douane américain, mais le président Trump l’a menacé de « conséquences » si elle ne parvenait à un cessez-le-feu en Ukraine, conséquences qui pourraient inclure des droits de douane secondaires sur les exportations russes.

Les États-Unis ont également imposé des droits de douane sectoriels. Parmi les secteurs ciblés figurent l’acier et l’aluminium, soumis à des droits de douane de 50 %, ainsi que les automobiles en provenance de la plupart des partenaires commerciaux des États-Unis, avec des droits de douane de 25 % (à noter que l’Union européenne et le Japon sont soumis à un taux réduit de 15 %). Les droits de douane appliqués au cuivre sont de 50 %, mais les cathodes de cuivre, qui constituent la majeure partie des importations de cuivre des États- Unis, en sont exemptées. L’administration américaine a indiqué que les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs seraient probablement visés par de futurs droits de douane. Certains biens sont exemptés de droits de douane, notamment les produits électroniques.

Les barrières commerciales restent nettement plus hautes

Les accords-cadres conclus avec plusieurs partenaires commerciaux clés ont réduit l’incertitude à court terme concernant la politique commerciale des États-Unis. Toutefois, ces accords prévoient des droits de douane américains nettement plus élevés, et les droits « réciproques » actuellement en place renforcent encore les barrières commerciales. Même si le taux effectif des droits de douane* est inférieur au taux observé immédiatement après le « Liberation Day », il demeure néanmoins à un niveau historiquement élevé, inédit depuis plusieurs décennies (voir Graphique 1).

Il est également important de noter que, dans la mesure où les droits de douane imposés varient selon les partenaires commerciaux des États-Unis, il devient de plus en plus difficile de calculer le taux effectif actuel des droits de douane sur les importations américaines, compte tenu de la probabilité croissante de la réorientation des échanges commerciaux. Par conséquent, le niveau final du taux effectif dépendra de la mesure dans laquelle la demande américaine pour les importations diminue ou se redirige. Néanmoins, les taux de droits de douane américains ont significativement augmenté.

De quelle façon l’augmentation des droits de douane pourrait-elle affecter l’économie mondiale ?

L’administration américaine semble faire preuve d’une certaine réactivité face aux préoccupations des marchés économiques et financiers liées à sa politique commerciale, comme en témoigne la suspension, à la mi-avril, des nouveaux droits de douane dits « réciproques ». Toutefois, les récents accords commerciaux entérinant des droits de douane supérieurs à 15 %, ainsi que la réintroduction de certaines mesures dites « réciproques », suggèrent que l’administration reste résolument déterminée à maintenir des barrières commerciales élevées.

L’impact de la hausse des droits de douane sur l’économie américaine dépend de deux facteurs : la résolution des entreprises étrangères de réduire leurs prix pour préserver la demande américaine (ce dont peu d’éléments attestent à ce jour) et celle des entreprises américaines de répercuter la hausse des coûts sur les consommateurs ou d’en absorber le poids, au risque de voir leurs marges se contracter. Dans l’ensemble, la hausse des droits de douane pourrait freiner la croissance américaine, entraîner une augmentation des prix des biens et réduire la demande des consommateurs en raison de la répercussion par les entreprises d'au moins une partie du coût des droits de douane sur leurs prix de vente.

L’incertitude autour de la future politique commerciale ainsi que la hausse des coûts des intrants peuvent également inciter les entreprises à suspendre les recrutements ou les investissements.

Jusqu'à présent, les taux de droits de douane plus élevés ne semblent pas avoir pleinement impacté l'économie américaine, la croissance des prix à la production et à la consommation restant relativement contenue. Néanmoins, les données sur l’inflation présentées au cours de l’été ont démontré l’impact des droits de douane, avec une hausse des prix des biens les plus sensibles aux relations commerciales tels que les appareils ménagers et les vêtements. Parallèlement, les données du PIB au deuxième trimestre ont révélé un ralentissement de la demande intérieure, tandis que les sondages menés auprès des entreprises américaines suggèrent qu'elles retardent leurs dépenses d'investissement et que le marché du travail continue de se détériorer.

Les effets des droits de douane sur l’économie américaine devraient se faire sentir plus nettement au cours du second semestre de 2025, à mesure qu’il sera possible d’évaluer si les entreprises choisissent de passer d’un gel des embauches à des licenciements, et de répercuter les pressions croissantes sur les coûts auprès des consommateurs.

En dehors des États-Unis, la Chine a jusqu’à présent réussi à réorienter ses exportations vers d’autres partenaires commerciaux, et les flux de marchandises à destination d’autres pays asiatiques en particulier repartent à la hausse. Cependant, la Chine court le risque que d’autres partenaires commerciaux imposent des restrictions commerciales pour éviter que leurs économies soient inondées de marchandises chinoises à la suite d’une réorientation vers des marchés autres que les États-Unis, ce qui pourrait entraîner une baisse de la demande extérieure. Il existe également le risque que les entreprises de pays tiers cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement afin d’éviter des droits de douane de « transbordement » plus sévères.

En Europe, les droits de douane américains devraient peser sur les perspectives d’exportation et de croissance de la région, malgré une conjoncture intérieure plus favorable. Environ un cinquième des exportations de l’UE étaient destinées aux États-Unis en 2024, ce qui représente environ 3 % du PIB de l’UE. Il semble toutefois peu probable que le renforcement des restrictions commerciales affecte de manière significative l’inflation européenne, étant donné que l’UE n’a pas encore souhaité riposter par l’imposition de droits de douane aux États-Unis.

Quels droits de douane sont destinés à soutenir l’industrie américaine ? Des droits de douane appelés à perdurer ?

L’une des priorités de la nouvelle politique commerciale menée par l’administration américaine consiste à utiliser les droits de douane pour soutenir le redressement de l’industrie américaine. La mondialisation n’a pas profité à tous les segments de la société de la même manière, et le président Trump s’est concentré sur ceux que l’on surnomme souvent les « laissés-pour-compte », affirmant que les droits de douane contribueraient à relocaliser les emplois manufacturiers aux États-Unis. Parallèlement à cette logique, les recettes douanières serviront en partie à financer les réductions d’impôt de la loi One Big Beautiful Bill Act récemment adoptée.

Les élections de mi-mandat de l’année prochaine pourraient également mettre les membres républicains du Congrès sous pression en ce qui concerne la politique commerciale américaine, dès lors qu’ils commenceront à s’inquiéter de la possibilité d’un renouvellement de leur mandat. L’enquête menée auprès des consommateurs par l’Université du Michigan, qui fait état du sentiment des consommateurs ainsi que des attentes vis-à-vis du marché du travail et de l’inflation, répartis selon le niveau de conviction des votants, devra être suivie de près pour savoir si cette pression commence à s’accumuler (Graphique 3).

L’heure n’est pas à la panique

Bien que les droits de douane et l'incertitude commerciale puissent freiner la croissance, les marchés ont montré depuis le début de l'année que les actifs risqués peuvent rapidement rebondir avec des nouvelles plus favorables. Il est essentiel de ne pas se laisser influencer par les unes des médias.

Il est également important de ne pas sous-estimer l’impact d’un soutien de la politique monétaire et budgétaire à venir. La politique budgétaire européenne a déjà évolué de manière significative, les gouvernements de la région cherchant à réduire leur dépendance à l’égard des États-Unis en matière de défense et, dans le cas de l’Allemagne, à investir massivement dans les infrastructures. Les contre- mesures de relance ont souvent contribué à soutenir les rendements de portefeuilles diversifiés après des chocs économiques ou géopolitiques, comme le montre le Graphique 4.

Quelle posture adopter en tant qu’investisseur ?

Le renforcement des barrières commerciales devrait peser sur la croissance mondiale, tout comme l’incertitude quant à leur niveau futur. Ainsi, les obligations core ont un rôle crucial à jouer dans les portefeuilles multi-actifs en tant que couverture contre la baisse potentielle des actions. Cependant, les investisseurs doivent également s’intéresser à d’autres actifs pour protéger au mieux leurs portefeuilles. Voici plusieurs axes de réflexion :

  1. Une approche active est indispensable. En période de fragmentation économique, une approche active permet aux investisseurs d’éviter les régions ou les secteurs plus exposés à l’incertitude sur les politiques commerciales, et de se pencher sur les segments du marché qui ont potentiellement été surcorrigés, en réaction aux dernières évolutions. Les stratégies axées sur le revenu devraient également se montrer défensives.
  2. La diversification géographique est importante. Toutes les stratégies passives mondiales, y compris celles qui suivent l’indice MSCI World ou l’indice Bloomberg Global Aggregate, sont fortement exposées au risque américain, compte tenu de l’augmentation de la pondération des États-Unis dans ces indices de référence au cours de la dernière décennie. Les investisseurs doivent s’assurer que la taille et la composition de leur exposition aux États- Unis leur conviennent.
  3. Pensez à l’exposition au risque de change. Le dollar américain connaît une baisse significative sur les marchés des changes depuis la montée des tensions commerciales. Les précédentes annonces sur les droits de douane, ou plus généralement les jours d’aversion au risque, ont toujours coïncidé avec la vigueur du dollar. Selon nous, la solidité du dollar s’est construite sur les fondements de la surperformance de la croissance macroéconomique américaine, des différentiels de taux d’intérêt et de la surperformance du marché boursier, témoin d’une prédilection toujours plus forte des capitaux mondiaux pour les actifs américains. Ces fondements sont aujourd’hui quelque peu ébranlés par l’incertitude pesant sur le commerce mondial, et les perspectives du dollar dépendront de l’évolution du contexte au cours des prochains mois.
  4. Tout portefeuille doit intégrer une protection adéquate contre l’inflation. Les records de hausse récemment observés pour le cours de l’or suggèrent que les investisseurs recherchent des actifs limités en termes d’offre, afin de se protéger contre les pressions liées aux droits de douane. Pour ceux qui ont accès à des actifs réels, ces alternatives se sont souvent avérées les plus aptes à surperformer pendant les périodes inflationnistes. Autrement, les investisseurs peuvent se tourner vers des stratégies axées sur les matières premières, ainsi que vers des hedge funds de style macro, qui tendent à surperformer lorsque la volatilité est élevée. Certains marchés boursiers régionaux sont moins exposés au risque d’inflation que d’autres. Par exemple, le FTSE 100 et le FTSE All-Share du Royaume-Uni ont été parmi les rares marchés à afficher des rendements totaux positifs en 2022, dans un contexte de pic d’inflation, grâce à une importante pondération du secteur de l’énergie et à une orientation défensive.
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