Guide du Guide des marchés Europe du T3
Trop beau pour être vrai
Les marchés sont de plus en plus optimistes quant au recul des pressions inflationnistes, même si l’activité économique reste solide (Guide des marchés – Europe p. 7). Cette prévision d’un retour de conditions favorables a dopé les cours des actions et des obligations cette année (p. 48, 72), mais un scénario aussi propice semble trop beau pour être vrai. Nous pensons que les banques centrales devront garder un pied sur la pédale de frein pour éliminer une inflation excessive (p. 9). Une récession reste notre scénario de base.
Renforcer la résilience
Compte tenu de la récente reprise, ni les marchés d’actions ni les marchés du crédit ne semblent valorisés pendant une période de faiblesse économique. Dans ce contexte, nous pensons que les investisseurs devraient se concentrer sur le crédit de haute qualité (p. 70) et chercher à renforcer la résilience d’un portefeuille d’actions par le biais d’une exposition à des bilans financiers solides, à des payeurs de dividendes robustes et à une diversification régionale (p. 48, 51, 53). Nous mettons en garde contre une confiance excessive vis-à-vis de la capacité des grandes capitalisations technologiques à se montrer solides dans une situation de récession des bénéfices (p. 65).
Pensez plus largement à la diversification
Les rendements réels des obligations d’État de base sont plus attrayants qu’ils ne l’ont été depuis plus d’une décennie (p. 68). Si une récession s’accompagne d’une dissolution rapide des pressions inflationnistes, les obligations de base fourniront du lest à un portefeuille (p. 73). Cependant, l’année 2022 nous rappelle que l’inflation n’est pas morte et qu’elle peut fortement porter préjudice au cours des actions et des obligations. Des alternatives sont nécessaires pour protéger un portefeuille des chocs inflationnistes (p. 78).
De l’abondance à la rareté
Même si l’inflation globale va encore baisser dans les mois à venir, nous nous attendons à une volatilité accrue de l’inflation alors que l’économie mondiale entre dans une période au cours de laquelle la rareté des principales matières premières devient plus visible et problématique. Nos principales préoccupations concernent les marchés de l’énergie bas-carbone, des matériaux, de l’alimentation et de l’eau et du travail (pages 16, 83, 84, 86).