building

L’inflation globale des dépenses personnelles de consommation a chuté de 2,5% (une année sur l’autre) en juin, soit un net recul depuis son sommet de 7,1% d’il y a deux ans. Les données publiées plus fréquemment laissent même entendre que l’inflation pourrait poursuivre sa descente au cours de l’été.

Le Comité fédéral de l’open market (FOMC) a décidé de laisser le taux des fonds fédéraux au même point, soit dans une fourchette cible de 5,25% à 5,50%, en laissant toutefois présager une baisse de taux. Les premiers paragraphes de l’annonce ont été légèrement modifiés; le marché de l’emploi s’est quelque peu modéré – le gain d’emplois est un peu plus faible – et le taux de chômage a récemment augmenté tout en restant bas. Le comité y mentionne aussi que l’inflation reste « quelque peu » (un nouvel ajout) élevée et l’adjectif « modeste » a été remplacé par « une certaine » pour décrire l’évolution vers sa cible de 2%.

Un peu plus loin, le comité indique que les risques qui pèsent sur la réalisation de son double mandat continuent de s’équilibrer et, pour la première fois depuis le début du cycle, qu’il se concentre à la fois sur son mandat de création d’emplois et de stabilité des prix, alors que les déclarations précédentes ne faisaient état que de l’attention explicite, et presque myope, portée aux risques d’inflation.

Dans l’ensemble, l’annonce était plutôt conciliante et renforçait les prévisions d’une baisse de taux en septembre. En effet, lors de la conférence de presse, Powell, président de la Fed, a reconnu qu’une embellie des données selon les prévisions mènerait vers une réduction de taux en septembre. Comme on peut le voir, le comité a récemment maintenu sa position conciliante, compte tenu de la modération de la pression sur les prix et le manque de vigueur du marché de l’emploi.

L’accent mis sur l’évaluation des risques était évident; les données favorables du deuxième trimestre semblent avoir rassuré le comité qui prévoit un recul de l’inflation. L’inflation globale des dépenses personnelles de consommation a chuté de 2,5% (une année sur l’autre) en juin, soit un net recul depuis son sommet de 7,1% d’il y a deux ans. Les données publiées plus fréquemment laissent même entendre que l’inflation pourrait poursuivre sa descente au cours de l’été. Le président Powell a également souligné l’ampleur et la qualité de la récente désinflation dans des secteurs comme l’immobilier et autres services. Ainsi, la Fed peut quelque peu délaisser l’inflation pour porter son attention sur les risques liés à la croissance et au marché de l’emploi.

Les actions ont rebondi et les taux ont diminué sur perspectives marquées de baisse des taux à court terme. Nous prévoyons que la Fed abaisse ses taux en septembre et en décembre, puis qu’elle procédera à quatre réductions de 25 points de base l’année prochaine.

Cela dit, la Fed restera prudente. La rotation rapide des marchés des dernières semaines vers des styles et des secteurs qui bénéficieraient le plus de la baisse des taux d’intérêt (comme les actions des petites capitalisations) pourrait être exagérée. Il est important de noter que les premières baisses de taux devraient relâcher les restrictions imposées à l’économie, et non les accommoder davantage. Les investisseurs devraient donc prioriser la qualité des actions et la duration lors de la baisse des taux d’intérêt.

093c240108115426