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Le recul des sorties a surpris, compte tenu des multiples sommets atteints par les marchés publics cette années, de la hausse des valorisations et de l’amélioration des attentes à l’égard des bénéfices.

Le capital-investissement a étonnamment bien résisté au cycle de hausse de la Réserve fédérale. En 2022, le capital-investissement n’a reculé que de 2 %, mais il est maintenant supérieur de 3,2 % par rapport aux actions américaines à petite capitalisation, qui ont chuté de 7 % à la fin de 2021. La robustesse des rendements est attribuable à la vigueur de l’économie américaine et des bénéfices des entreprises, qui ont également soutenu les valorisations. Les multiples du capital-investissement ont également assez bien résisté, bien qu’ils aient récemment chuté en raison de la hausse des taux d’intérêt et des coûts du financement par emprunt.

En revanche, les opérations et les sorties dans le secteur du capital-investissement ont connu des difficultés, compte tenu de l’incertitude économique de l’année dernière et d’une surpondération dans les placements non traditionnels en 2022 et en 2023, au moment où les valorisations des marchés publics se sont effondrées, contrairement à celles des placements non traditionnels. Cette année, le nombre d’opérations devrait se redresser grâce à l’amélioration des perspectives économiques, à la baisse attendue des taux d’intérêt et à l’amélioration de l’accès au financement par emprunt. Cela pourrait inciter les vendeurs à revenir, mais pourrait aussi entraîner une baisse des multiples, car des opérations de moindre qualité sont offertes sur le marché.

Le recul des sorties a surpris, compte tenu des multiples sommets atteints par les marchés publics cette année, de la hausse des valorisations et de l’amélioration des attentes à l’égard des bénéfices. L’activité relative aux premiers appels publics à l’épargne (PAPE) s’est écroulée en 2022 et 2023 et les fusions et acquisitions restent au ralenti. Cette année, des PAPE très médiatisées ont suscité l’intérêt des investisseurs. Il pourrait y avoir un meilleur équilibre entre les acheteurs et les vendeurs, et la dynamique des marchés publics est favorable. Si l’activité relative aux sorties peut s’améliorer par rapport aux niveaux les plus bas, il ne faut pas non plus s’attendre à une flambée des sorties. En outre, les mesures d’assouplissement des banques centrales devraient être très modestes, empêchant l’atteinte des niveaux d’activité élevés du passé alimentés par des taux d’intérêt très bas.

En l’absence d’un rebond vigoureux de bon nombre des voies de sortie traditionnelles, le marché secondaire, qui permet aux investisseurs de vendre des placements d’autres acheteurs, sera probablement une source essentielle de liquidités pour les investisseurs qui leur permettra de rééquilibrer les portefeuilles ou de remplacer les distributions de capital manquées. L’augmentation de l’activité sur le marché secondaire a entraîné une hausse des prix, mais les prix des rachats sur le marché secondaire représentent 91 % de la valeur liquidative. En outre, la mise en œuvre immédiate du capital permet aux investisseurs de profiter de l’atténuation de la courbe en J.

Les placements secondaires ont gagné en popularité et continueront de profiter d’importantes réserves de capital en arrière-plan, mais la sélection des opérations est importante. Les opérations visant les petites et moyennes entreprises sont susceptibles d’offrir un potentiel de croissance plus élevé, de moins dépendre de l’effet de levier et d’offrir des possibilités de sortie plus larges, offrant ainsi des occasions intéressantes aux investisseurs. 

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