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Depuis le début de l’année, les « sept magnifiques » ont largement dépassé les autres entreprises (d’environ 30 % contre 5 %), grâce à l’intelligence artificielle et à la forte hausse des bénéfices.

Après une accélération au second semestre de 2023, l’économie américaine a commencé à ralentir. À court terme, il existe un certain nombre de vents contraires potentiels – des taux d’intérêt élevés, des pressions sur les coûts et de l’incertitude géopolitique – qui minent les entreprises et les consommateurs. Néanmoins, à plus long terme, les dépenses budgétaires importantes, notamment en infrastructures (comme la Inflation Reduction Act et la CHIPS and Science Act), et l’enthousiasme suscité par l’intelligence artificielle générative devraient favoriser une croissance à long terme plus vigoureuse.

Les marchés ne semblent pas avoir pleinement intégré ce pronostic, comme en témoigne la portée ciblée (et même de plus en plus ciblée) de la reprise du marché des actions : depuis le début de l’année, les « sept magnifiques » ont largement dépassé les autres entreprises (d’environ 30 % contre 5 %), grâce à l’intelligence artificielle et à la forte hausse des bénéfices. Qui plus est, même si les données fondamentales des autres sociétés sont susceptibles de s’améliorer (la croissance des bénéfices devrait réaccélérer au second semestre), les valorisations restent tout de même faibles par rapport à l’ensemble du marché. Les noms sous-évalués pourraient donc « rebondir ».

Bien que cet ensemble d’occasions potentielles soit vaste (plus de 490 sociétés inscrites au seul S&P 500) et qu’il transcende, à bien des égards, tous les styles, les noms de valeur (surtout ceux du secteur des biens) peuvent s’avérer particulièrement intéressants. En voici quelques exemples:

  • Semiconducteurs: dans ce secteur cyclique, ce sont les semiconducteurs de l’automobile qui ont été les plus performants ces derniers temps. Toutefois, les secteurs déprimés (appareils électroniques à usage personnel, les communications et les entreprises) pourraient bientôt remonter des creux qui ont suivi la frénésie de commandes pandémiques, ce qui met bien en évidence que des occasions se trouvent aussi en dehors de l’univers de l’IA.
  • Rail et colis: la forte hausse des salaires et les craintes de récession ont nui au fret. Cependant, la résilience économique inattendue et la demande croissante pour le transport de matériaux soutenue par la relance budgétaire et l’IA devraient propulser le rendement. L’automatisation a aussi fait augmenter l’efficacité.
  • Rénovations résidentielles: la hausse des taux d’intérêt et les rénovations post-COVID-19 ont réduit l’investissement résidentiel. Cela dit, le vieillissement du parc de maisons aux États-Unis fait augmenter la probabilité de dépenses d’entretien importantes. De plus, les retards causés par la pénurie de main-d’œuvre se résorbent, l’immigration ayant contribué à combler les manques.

En somme, le marché des actions américaines peut sembler inaccessible, compte tenu des valorisations ambitieuses et les cours records du S&P 500. Toutefois, l’investisseur avisé peut voir plus loin en se rappelant que les occasions ne se limitent pas à quelques titres. L’investisseur qui ne s’intéresse pas qu’aux sociétés vedettes peut en effet se tourner vers les secteurs des biens qui peuvent grandement contribuer à un portefeuille d’actions à long terme.

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